Etudier à la maison dans une région en conflit

6 mai 2020 COVID 12-12

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9 avril 2020. Sur cette photo, Maria, 9 ans, et son père suivent un cours préenregistré sur le smartphone de son père. Une scène reconnaissable, n’est-ce pas ? Pas tout à fait. Maria et son père sont assis dans une tente dans le camp de déplacés de Kili, dans la campagne d’Idlib, en République arabe syrienne. Et la Syrie n’est pas seulement touchée par le coronavirus, le pays est également confronté à sa dixième année de guerre. Maria ne connaît donc pas autre chose.

© UNICEF/UNI322057

 

Partout en Syrie, l’éducation de millions d’enfants en âge d’être scolarisés a été interrompue. Là encore, les activités éducatives ont été interrompues par mesure de précaution contre la propagation de COVID-19. Non seulement les écoles ont fermé, mais les mesures de distanciation sociale ont également mis fin à l’éducation non formelle dans les écoles sous tentes des camps de réfugiés du nord-ouest. Cependant, les enseignants et les enfants ont trouvé des moyens de réduire l’impact de cette suspension et de poursuivre leur scolarité.

Walid Al-Daghim fait de son mieux pour continuer à communiquer avec ses élèves. Il est enseignant bénévole dans le camp, il a été expulsé de sa propre ville natale il y a quelques années. « Nous avons dû envoyer les enfants dans leurs tentes pour les mettre en sécurité », dit Walid. « Des enseignants ont créé des groupes Whatsapp pour nous mettre en contact avec nos élèves. Avec l’aide de leurs parents, ils peuvent suivre des cours et même répondre à des questions ».

Maria est l’une de celles qui peuvent bénéficier de ces cours à distance. Elle et sa famille ont trouvé la sécurité dans le camp de Kili, où elle est également devenue une élève de l’école du camp. Depuis qu’elle est installée dans sa tente, elle reçoit des cours via le smartphone de son père.

« Je suis contente de recevoir les cours de cette façon, j’aime continuer à apprendre », dit Maria, « mais j’aimerais vraiment retourner à l’école pour retrouver mes amis et jouer avec eux ».

 

Les communautés et les parents syriens expérimentent d’autres moyens pour que les enfants continuent à apprendre. Ces cours préenregistrés ne remplacent pas la salle de classe », dit Walid, « mais tant que nous ne pourrons pas accueillir nos élèves dans leur classe, c’est la meilleure alternative que nous ayons pour le moment ».

La triste réalité est que les enfants en Syrie ont été habitués à des interruptions de leur scolarité en raison de nombreuses années de conflit et ont appris par la suite à gérer ces interruptions. Pourtant, le COVID-19 pèse lourdement sur un pays affaibli par 10 ans de conflit.

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COVID 12-12 est l’appel commun des organisations membres du Consortium 12-12 : Caritas International, la Croix-Rouge de Belgique, Handicap International, Oxfam-Solidarité, Plan International Belgique, Médecins du Monde et UNICEF Belgique. Elles apportent leur aide dans 5 secteurs prioritaires : la santé, l’eau et l’hygiène, l’aide alimentaire et à la subsistance, la protection des enfants et la scolarité. Ensemble, aidons les victimes du coronavirus dans les pays en développement.